Mon avis
Chiyo est une petite fille de 9 ans dont la mère est très malade. Son père prend alors la douloureuse décision de la vendre, ainsi que sa sœur, à des maisons de geisha de Kyoto, les Okiya, pour qu’elles apprennent le métier.
Matsumomo, la geisha réputée qui se trouve dans l’Okiya de Chiyo, lui pose de gros problèmes car elle sent qu’avec la beauté et le caractère de la jeune fille, elle sera détrônée.
J’ai, au départ, pensé que ce roman était une biographie de la véritable Sayuri mais il n’en est rien, c’est une totale fiction, ce qui est d’autant plus impressionnant à lire car, en sachant cela, on se dit que l’auteur est vraiment sincère et qu’il s’est très bien documenté.
Chiyo alias Sayuri est une jeune fille puis une femme attachante. Elle subit les coups bas de Matsumomo avec un grand courage et elle termine sa formation de geisha avec brio. Sa vie n’est pas douce comme nous pourrions le penser mais elle ne se plaint jamais et avance avec prestance dans son nouveau métier.
J’ai énormément aimé découvrir cette culture purement japonaise qu’est la geisha. Beaucoup de personnes pensent que ce sont des prostitués qui doivent faire plaisir aux hommes mais pas du tout ! Ce sont certes des jeunes femmes magnifiques et avec une certaine prestance mais leur but premier dans la vie est de satisfaire les hommes par leur présence, leur beauté, leur intelligence... Elles doivent être là dans les galas, les soirées importantes, dans les salons de thé prestigieux...
Au fur et à mesure de notre lecture, nous en découvrons plus sur le rôle d’une véritable geisha et celui-ci s’avère beaucoup plus complexe et difficile que ce que j’ai bien pu dire plus haut. C’est vraiment une tradition ancrée dans la culture japonaise depuis des centaines d’années.
Le contexte historique est très important aussi. Nous commençons l’histoire de Chiyo dans les années 30 et poursuivons pendant la Seconde Guerre Mondiale. A ce moment-là, les geishas ne sont plus le centre d’intérêt principal des plus grands qui doivent sauver leurs fesses et éventuellement leurs entreprises. Et j’ai beaucoup aimé ce mélange entre beauté et histoire.
En conclusion, l’auteur nous décrit bien plus qu’une geisha dans son roman, c’est tout un pan de l’histoire japonaise et d’une tradition qui nous est dépeint.