Mon avis
Nous suivons Etienne Lantier, un homme sans emploi et la famille Maheu qui sont des mineurs du XIXème siècle. Ils travaillent de génération en génération, même Catherine, la fille.
Tout le monde dans les Corons travaille les mines de charbon. Grâce à la motivation d'Etienne, les ouvriers tentent de demander une augmentation mais cela ne se passe pas aussi bien que prévu car il est plutôt diminué.
Nous apprenons tout d'abord comment fonctionne une mine de l'intérieur, la condition de vie des mineurs dans les Corons que ce soit en travaillant ou chez eux, leur envie de changement car ils sont mal payés, ils n'arrivent pas à faire vivre leur famille, leur travail est dangereux...
Nous découvrons ensuite ce que peut devenir une simple grève lorsque la Direction laisse le mouvement se faire. Les mineurs sont fiers, déterminés, ils n'ont plus rien à perdre. Mais tout s'envenime, des émeutes naissent, du sang coule, il y a des blessés et des morts.
Pour Zola, la bourgeoisie est dépeinte négativement. Ils s'engraissent sur le dos des ouvriers qui travaillent à la sueur de leurs muscles. Ils sont charitables mais pas comme il le faudrait. Ils sont méprisants. Heureusement pas tous, certains comme Deneulin, donne une pointe de positif dans cette richesse.
Pour parler du socialisme, outre Etienne qui veut du changement, que ça bouge et qui est pour la grève mais qui se rend compte que ce n'est pas facile à gérer... nous trouvons Rasseneur, Pluchart et Souvarine qui sont tous trois totalement différents. Entre le politicien, le modéré et l'anarchiste, nous avons un bon trio qui permet à Zola de ne pas avoir un parti pris.
Il y a énormément de descriptions qui font paraitre le roman interminable mais elles sont tellement réalistes et quand tu sais que c'est la vérité, c'est presque (je dis bien « presque ») plaisant à lire.
Il ne faut pas lire ce roman pour le happy end final car vous pourrez toujours le chercher, il ne viendra pas. Il faut le lire pour le réalisme, la vérité, ce passé de notre France.