Mon avis
La famille Adams... pardon !! La famille Tuvache possède une boutique peu commune, un magasin où l'on vend des objets pour se suicider : cordes pour se pendre, pistolet à une balle car la deuxième ne sert à rien, parpaing pour rendre visite aux poissons, rasoir rouillé comme ça si tu ne l'enfonces pas assez, tu meurs du tétanos, ainsi que des poisons qui s'avalent, s'inhalent... Ils sont heureux avec leur ainé Vincent et leur fille Marilyn. Malheureusement le petit dernier n'est pas comme les deux autres, celui-ci est gai, joyeux, optimiste... Il est la joie de vivre incarnée et ce n'est pas pour plaire à ses parents dépressifs.
L'humour noir ! Attention c'est vraiment un roman qui ne plaira pas à tout le monde car on y parle de suicides, de dépression, de mort...
Déjà avec l'explication du prénom des enfants. Il faut vraiment aimer la mort pour vouloir appeler son enfant en l'honneur d'une chanteuse et d'un peintre, tous deux suicidés, ou encore pour la collection de tableaux de pommes que la famille possède. Je vous découvrir l'histoire de ces œuvres d'art dans le roman.
Nous sommes vraiment dans un univers morose, dépressif, triste, lugubre où le seul sourire et l'espoir au bout du chemin se retrouve chez Alan, le petit dernier. Et pourtant j'ai trouvé ce roman rafraichissant (oui j'ai bien utilisé ce terme, vous avez bien lu).
Un petit bémol qui fait que ce n'est pas un coup de cœur, la répétition. Les clients viennent pour mourir, choisissent leur mort et partent... C'est un peu toujours la même idée même si l'objet de leur décès n'est jamais le même et c'est toujours avec humour noir que nous en avons la description.
Par contre, la fin m'a vraiment surprise, c'est d'une incompréhension totale, quatre petits mots qui retournent tout ce qui a été mis en place par Alan, quatre mots pour un revirement de situation finale. Comme face à un suicide où rien n'explique ce geste, ces quatre petits mots, c'est ça. Même si c'est très choquant, ils sont là et bien là.