Synopsis
Paris, sous le Second Empire. Des centaines de maisons sont rasées et des quartiers réduits en cendres. Alors que le vieux Paris s'effondre sous les ambitions du baron Haussmann, de nombreux Parisiens protestent sans parvenir à infléchir les ordres d'expropriation. Dans sa maison de la rue Childebert, à l'ombre de l'église Saint-Germain-des-Prés, Rose Bazelet mène une vie paisible, rythmée par la lecture du Petit Journal, les visites à Alexandrine, sa locataire et amie fleuriste du rez-de-chaussée, les soins de Germaine et Mariette ses domestiques dévouées. Jusqu'au jour où elle reçoit une lettre de la préfecture, la sentence tombe : le tracé du boulevard St Germain passe par chez elle, rue Childebert. Liée par une promesse faite à son défunt mari, Armand, Rose ne peut envisager de quitter la demeure familiale. Déterminée à résister jusqu'à son dernier souffle, elle confie à Armand, son amour disparu, son combat quotidien. De lettres en lettres, elle replonge dans son passé et dévoile peu à peu un secret qu'elle a gardé pendant plus de trente ans. Dans ce roman épistolaire, Tatiana de Rosnay nous entraîne au coeur d'un monde où les petits métiers, herboriste, relieur, chiffonnier fleurissaient, et dont il ne reste que les vestiges. Tandis qu'une page de l'Histoire se tourne, Rose devient le témoin d'une époque et raconte le traumatisme suscité par ces grands travaux d'embellissement. Entre introspection et rédemption, ces lettres rendent hommage au combat d'une femme seule contre tous. Dans cette ode à la capitale, les maisons regorgent de secrets et les murs sont imprégnés de souvenirs.
Editions Le Livre de Poche (2012)
248 pages
Historique
Mon avis
Rose est une vieille dame qui a un passé et des souvenirs très forts pour elle dans le vieux Paris. Mais le baron Haussmann ne compte pas la laisser finir sa vie tranquillement et souhaite moderniser la ville. Sa rue voit alors pleuvoir les ordres d’expropriation et sa maison en fait partie. Mais déterminée comme elle est, elle décide de résister avec quelques voisins... jusqu’au moment où elle se retrouve toute seule dans sa maison avec autour d’elle des bâtiments qui tombent et des décombres.
J’ai énormément apprécié « Elle s’appelait Sarah » du même auteur et j’ai été fascinée par ce roman.
Rose a promis à son défunt mari de rester dans leur maison avec tous leurs souvenirs et elle compte bien tenir cette promesse jusqu’au bout. L’histoire est racontée à la première personne, dans le style épistolaire. Rose s’adresse à son mari à travers de lettres qu’elle n’enverra jamais et lui raconte son quotidien. C’est une histoire vraiment nostalgique avec de beaux vêtements, des lieux très bien décrits ou la vie était plus insouciante.
Nous suivons Rose qui navigue entre son passé et son présent, sa jeunesse et les terribles épreuves qu’elle a enduré et son futur qui se voit raccourci.
L’histoire est vraiment captivante et je n’ai pas réussi à lâcher le roman avant la fin. C’est un véritable coup de cœur.
Ma note : 9 / 10