Mon avis
Maurice conseille à son beau-fils, Germain, veuf à 28 ans, de se remarier. Il connait le père d'une femme veuve également qui serait prête à se remarier aussi. Il doit donc aller lui faire la cour.
Marie, une jeune fille de 16 ans, vivant avec sa pauvre mère, doit se rendre au-delà de la forêt pour travailler comme bergère. Germain et Marie vont donc voyager ensemble et avec le petit Pierre, le fils de jeune homme qui a fait un caprice pour les suivre.
En se perdant dans la forêt, Germain tombe amoureux de la jeune fille qui se révèle être maligne et débrouillarde mais elle le repousse à cause de son âge.
Germain va-t-il arriver à conquérir la femme qu'il doit rencontrer ? Marie sera-t-elle acceptée comme bergère ? Ou se passera-t-il totalement autre chose ?
Au départ du roman, j'ai eu peur. George Sand utilise la première personne du singulier, ce qui est très personnel, pas assez objectif... Nous avons ensuite droit à une allégorie d'un tableau d'Holbein représentant la mort et un laboureur. J'ai tout d'un coup senti la pensée philosophique de l'agriculture et je me suis demandée si tout le récit était ainsi ou non... Heureusement pour moi, l'histoire de Germain et Marie est enfin arrivée.
Marie est une jeune fille qui fait preuve d'initiative et permet au groupe de passer la nuit dans la forêt le ventre plein et au chaud auprès d'un feu. Elle est décrite comme étant belle, mais on la sent courageuse et mure pour son âge. Sa mère étant pauvre, elle a dû endurcir son caractère et faire preuve de sagesse, même si elle reste sensible et fragile.
Germain est un grand gaillard honnête et sensible, qui pense à sa famille, qui sait ce qu'il fait et ne se jette pas sur une autre femme à corps perdu, c'est pour aider sa famille et apporter une mère à ses enfants. Nous suivons l'histoire de son point de vue, nous vivons ses doutes, ses joies et sa tristesse.
J'ai trouvé la fin du livre assez longue. Nous avons la description d'un mariage campagnard à l'époque, c'est très bien décrit, je ne dis pas le contraire mais c'est juste très long.
De plus, j'ai trouvé que le concept de la mare au diable qui empêche les voyageurs de partir sauf s'ils jettent quelques pièces dedans est très sympathique mais nous n'avons que cette anecdote, nous n'en savons pas plus.
L'écriture de Sand devient totalement différente entre son analyse de l'agriculture et son roman. Elle est plus fluide, plus facile, c'est agréable.