Mon avis
Georges Beauregard doit assurer la sécurité d'Obéron et Titania qui se rendent à New London pour différentes manifestations. Il est bien sûr aidé dans sa tâche par Jeanne, son assistante télépathe. Là-bas, ils vont retrouver John Dee et Henry (son assistant) qui sont au service de la reine Victoria.
Pour un voyage qui devait de dérouler sans problèmes, mis à part quelques petits attentats basiques pour les altesses, nos héros ont droit à tout autre chose. Entre un brouillard épais non naturel (le smog), un gosse qui veut se venger de l'exécution de sa famille, un massacre d'origine inconnue et dont les victimes sont retrouvées mortes dans un cocon, des assistants aux abonnés absents... notre ingénieur mage et son nouvel allié ne sont pas au bout de leurs peines.
Pour les personnages, même s'ils sont plus attachants que dans le premier tome, j'ai quand même du mal à me lier à eux... J'ai une impression de frontière, de décalage...
Nous suivons toujours Beauregard notre ingénieur-mage et son assistante Jeanne. Le passé de celle-ci la rattrape et les pensées du poète Labrunie en Georges le fascine et l'effraie en quelque sorte. Il découvre aussi, peu à peu, son passé, son abandon à Sequana.
Mais ce coup-ci se rajoute John Dee, agent secret rattaché à la reine et Henry son assistant qui cache un lourd secret (d'ailleurs j'ai mis du temps à le percer mais j'y suis arrivée) et en pince pour la jeune fille.
Petit cours d'Histoire pour se remettre les idées en place. John Dee est un des noms les plus célèbres dans l'occultisme. Mathématicien, astronome, astrologue, géographe, devin, philosophe... il étudiait autant les sciences que la magie. Il avait la plus grande confiance de la reine d'Angleterre Elisabeth I et il fut son espion sous le nom de code « 007 ». Il est donc à l'origine de l'inspiration de Ian Fleming pour son célèbre agent secret James Bond.
Cours d'Histoire fini !
Il y a aussi d'autres nombreux personnages aux noms qui ne vous seront pas inconnus comme Holmes, Victor Hugo, Gustave Doré, Sir Richard Francis Burton, Dickens... et bien d'autres encore. C'est assez marrant de retrouver ses personnages réels ou fictifs dans une autre oeuvre.
Au niveau du roman, un gros point positif sur la disparition des notes en bas des pages ; même si cela ne me rebutait pas spécialement, il suffisait de ne pas les lire... A force, j'avais toujours le regard attiré par ces petites notes. Nous apprenions des anecdotes marrantes et intéressantes mais, à force, c'est lassant. Ce coup-ci, ce « manque » m'a permis de me concentrer plus sur l'histoire et de ne pas m'arrêter à chaque fois pour lire une annexe. Et comme il n'y a plus de notes, ça veut dire qu'il n'y a plus de mots trop compliqués.
Dans le premier tome, on croule sous les mots étranges, spéciaux, inconnus... on ne demande s'ils sont fictifs ou s'ils existent vraiment. Ce deuxième tome est plus fluide, c'est plus simple de le lire, on le dévore plus vite.
Nous découvrons New London qui est, en gros, Londres au XIX, et pouvons constater que la ville est beaucoup mieux que Sequana, tant au niveau de la technologie, que de l'acceptation des Feys. Et oui New London est l'opposé de Sequana, les Feys vivent en harmonie avec la population alors qu'Obéron les tyrannise dans sa propre ville. Ce que nous pouvons aussi remarquer dans le premier chapitre du roman.
J'ai aussi trouvé ça marrant que l'électricité soit une sorte de magie. Par exemple, ils se servent de miroirs noirs comme téléviseurs. Tu dis « Allumage » et hop ça s'allume, c'est une invention de notre cher John Dee.
Nous retrouvons dans ce tome une véritable enquête, beaucoup de rebondissements, de l'amitié (en quelque sorte), de l'amour, des courses poursuites, des meurtres, une nouvelle ville à découvrir (avec moins de longues descriptions par rapport au premier tome), des mythes et légendes...
Un véritable roman d'aventure qui a mieux fonctionné sur moi que le premier tome.