Mon avis
Dans un futur alternatif, une classe de 3ème de la Grande Asie est envoyée à l'abattoir, en quelque sorte. Ils sont largués sur une ile déserte avec un paquetage contenant une arme quelconque, que ce soit un boomerang ou un fusil à pompe. Le but du jeu : s'entretuer. Au final il ne restera que le « Champion », le dernier survivant.
Mais cela n'est pas si simple non plus car déjà il faut échapper à ses petits camarades, mais en plus il faut faire attention aux zone interdites. Les élèves ont un collier électronique qui permet de les localiser et les écouter, s'ils se retrouvent sur une zone interdite, la puce du collier se déclenche et la tête explose.
Au final, chacun va se rendre vite compte qu'il ne faut avoir confiance en personne, même le plus gentil peut se révéler être le plus sadique, un vrai tuteur car lui aussi veut savoir, il veut vivre... ou tout simplement car c'est un malade...
Quatre personnages se détachent :
Shûya Nanahara, le héros, le prince charmant dont la plupart des filles sont amoureuses mais il ne le sait pas... C'est lui qui veut réconcilier tout le monde et que personne ne meurt.
Noriko Nakagawa, la demoiselle en détresse dont le meilleur ami de Shûya était amoureux.
Shôgo Kawada qui a dû refaire sa 3ème et c'est donc fait avoir car c'est son deuxième jeu (ou plutôt massacre).
Kazuo Kiriyama qui est décrit comme un jeune plutôt beau mais qui veut gagner et qui a très bien compris ce qu'il doit faire pour y arriver.
Je connaissais l'histoire sous forme de mangas, ainsi que le film. Le livre a inspiré le mangaka et le réalisateur. Dans les deux, on voit l'horreur, les morts... dans le roman on les imagine grâce aux descriptions bien détaillées mais comme on ne « voit » pas de sang, de cadavre, de boucherie, c'est moins effrayant.
Point négatif (ou pas) : les noms asiatiques. Etant donné que je n'ai pas l'habitude je m'y perds, j'ai l'impression qu'ils s'appellent tous pareils et j'ai du mal à savoir qui est vivant ou mort... surtout que les joueurs sont nombreux. Il y a pas moins de 42 élèves.
Ce qui est bien par contre, c'est que les chapitres sont courts et à la fin nous avons le nombre de mort, j'arrive ainsi à m'y retrouver un peu plus facilement.
Par contre, c'est vrai que j'aurais bien aimé avoir une carte de l'ile comme ont les élèves, pour se repérer quand ils se déplacent, situer les zones à risque, les morts...
Autre bémol sur les passages de discussions entre les élèves Shinji et Yutaka qui parlent en écrivant mais dans le langage sms. J'ai avancé très vite ses passages car je ne voulais pas passer cinq minutes sur chaque phrase alors j'ai dû louper pas mal de choses importantes et intéressantes.
Bref c'est un bon thriller portant sur l'horreur qui nous tient en haleine par son coté hors norme et fou mais qui est aussi assez confus et désorientant avec un trop grand nombre de personnages (aux noms asiatiques en plus). En plus, ce genre de roman réveille une question en nous : « Et si une telle chose arrivait vraiment ? »