Mon avis
Tout commence quand Liesel, 9 ans, allemande, et son petit frère sont emmenés par leur mère chez une nouvelle famille pour les protéger mais le garçon meurt dans le train. Ce sera la première fois que Liesel et la mort se rencontreront. Le garçon est enterré sur la route dans un village. Un des deux fossoyeurs fait tomber un livre que la jeune fille ramasse, c'est le début de son surnom : la Voleuse de Livres. Elle arrive chez Hans et Rosa Hubermann pour une nouvelle vie durant la guerre 39-45 en Allemagne.
Cette famille n'est pas vraiment « contre » les juifs et « pour » Hitler. Elle ne trouve pas que cela soit juste et lorsque Max, un juif, débarque chez eux, tout change. De plus, Hans qui a aidé un commerçant juif et n'adhère pas au parti doit partir à la guerre...
Entre guerre, vol de livres, partie de football, lecture à la cave, manque de nourriture... La vie de Liesel va suivre un destin extraordinaire.
Rosa Hubermann n'est pas vraiment la mère nourricière que l'on voudrait mais même en criant, en s'énervant, on sent qu'elle aime à sa façon Liesel. Hans, son père nourricier, par contre est celui que l'on voudrait. Il lui apprend à lire, à vivre avec cette guerre. On ne ressent pas vraiment d'amour entre eux durant toute la première partie mais quand Hans doit partir à la guerre, on découvre une Rosa différente, elle s'inquiète pour lui, il lui manque, elle a peur.
Liesel est une jeune fille curieuse, qui a soif de découverte et de lecture. Elle est la voleuse de livres. Elle a besoin de cela pour se sentir grande, pour savoir qu'elle existe dans ce monde. On sent que la jeune fille évolue grâce à ses livres et à Max, le juif, qui se cache chez les Hubermann. Celui-ci est menacé par le régime. Dans cette famille, il créer des liens, il est en paix, il reprend goût à la vie grâce à la jeune fille.
Rudy, un des enfants des voisins, va jouer un rôle important car il sera comme un frère pour Liesel, un amour d'enfance (même si elle ne lui dit pas, on le ressent), un ami fidèle avec qui elle fera les quatre cents coups, comme les vols de nourriture et de livres, le fait de donner à manger aux juifs déportés...
Beaucoup de livres traitent de la Seconde Guerre Mondiale et de l'Holocauste mais Markus Zusak utilise une approche différente. Déjà la Mort est la narratrice de l'histoire ? Etrange, fascinant aussi... Je ne pensais pas, au départ, que ce serait elle qui raconterait la vie de Liesel. A travers un livre écrit par la jeune fille, elle va nous contait son aventure, son enfance, sa vie durant la guerre... Mais c'est aussi un personnage de l'histoire, elle va alors nous parler de son quotidien durant cette lourde période.
Les personnages aussi sont différents de d'habitude, ce ne sont pas des soldats, pas des prisonniers, ou des résistants, ce sont des allemands banals qui essaient de vivre tout simplement.
Certains passages sont perturbants car la Mort nous parle du futur, de ce qu'il arrivera mais juste un bout, un paragraphe par-ci par-là. Cela peut être déstabilisant car c'est vraiment aléatoire mais, à chaque fois, j'ai réussi à reprendre le fil de l'histoire.
Et la fin !! Mais quelle fin !! Pour ceux qui aiment les happy ends, passez votre chemin, il ne faut pas oublier qu'il traite de la guerre, c'est un drame. J'ai pleuré, c'est émouvant, fort, saisissant. J'ai dévoré ce livre jusqu'à la dernière goutte, je me suis nourrie de ses mots, je m'en suis délectée page après page et maintenant je le range mais je sais que je le ressortirai souvent.