Mon avis
Je ne connais pas Esparbec alors qu'apparemment il est connu dans le milieu des romans pornographiques. Mais vu que, généralement, je me limite aux romans érotiques, ce doit être normal...
Charlotte n'a pas encore 16 ans et elle réussit à se faire engagée comme apprentie aide de bureau sous les ordres de Mélanie qui va l'initier à la luxure au milieu de biscuitières exploitées sexuellement. Mais bon, elles n'ont pas toutes l'air contre. Entre les contremaitres, les comptables, l'infirmière et la bibliothécaire, la jeune fille a de quoi apprendre et découvrir son corps.
Les personnages sont tous extravagants et ont tous leur propre personnalité.
Charlotte est une jeune fille qui veut faire croire qu'elle est pure, enfin il n'y a que son père qui pense ça mais elle s'amuse derrière l'église avec des garçons... Mélanie, sa patronne, la met direct dans le bain en écartant les cuisses pendant que Charlotte ramasse des aiguilles sous la table et bien sûr elle n'a pas de culotte. Phileas est le mâle de l'histoire... Mâle avec un grand M car il a des attributs surdimensionnés. C'est aussi le souffre-douleur de la tribu. N'oublions pas la bibliothécaire qui joue les voyeuses, l'infirmière qui apprécie les lavements, le pasteur pas très catholique et les contremaitres qui s'en donnent à cœur joie avec les nouvelles vierges mais bon les anciennes aussi y passent souvent.
Point positif. L'écriture est jolie, aussi étrange que cela puisse paraitre pour un porno, c'est dans un bon français avec des descriptions minutieuses des personnages, surtout des sexes féminins. Nous arrivons à ressentir leurs émotions durant les actes sexuels que ce soit de la peur, de la honte ou de l'excitation, c'est très bien décrit.
Ce roman n'est pas à mettre entre toutes les mains car vous y trouverez des attouchements, du SM, des jeux sexuels avec cravaches et martinets, du détournement de mineurs, de l'abus sexuels, de la zoophilie même et pourquoi pas aussi de l'inceste...
Entre perversité et dégoût, difficile de ne pas passer cette frontière... Dans mon cas, quand j'ai vu arriver le chien, le dégout a pris place sur l'excitation... Trop de lubricité tue la lubricité... C'était trop pour moi-même si j'ai continué le livre. Et oui la part de curiosité malsaine que nous possédons tous a pris le dessus.
Voici quelques propos de l'auteur sur le site Jet-society que vous saurez autant apprécier que moi :
« A la Musardine, nous visons une autre clientèle, celle du sexe tel qu'il est vécu, pas tel qu'il est rêvé par des mémères accrochées, faute de mieux, à leurs ordinateurs (des blogs, en veux-tu, en voilà, et la ménagère emplit son panier). Dans nos livres, le sexe n'est pas un conte de fée pour mémés lubriques, il est « vécu », et pas seulement dans les confessions : nos auteurs décrivent leurs tourments et leurs plaisirs. Ce qui n'empêche pas pour autant que s'y mêle de l'irréel : celui des fantasmes que nous poursuivons tous au long de notre vie. »
A 26 ans, je ne me considère pas encore comme une mémé mais à choisir, je préfère une bonne romance historique pour mémères avec un minimum d'histoire et d'amour. Et puis si je commence à fantasmer par me faire « baiser » par mon frère ou un chien, je pense qu'il faudra m'enfermer !
Finalement, comme les romans érotiques, je trouve que ça ne vole pas bien haut, voir plus bas car il n'y a pas vraiment d'histoire... Entre luxure, voyeurisme, viol, humiliation, zoophilie et inceste... Il faut vraiment que ce genre de roman trouve son public et je n'en fais pas partie.