Mon avis
De part mon beau-père et de son « vide-chambre » de ses enfants qui ont bien grandi, j'avais dans ma PAL la version d'Antigone vu par Anouilh et il était temps que je la lise.
Composée d'un seul acte, cela va très vite et, en général, avec le théâtre, j'arrive à me concentrer et me prendre dans l'histoire facilement donc je l'ai dévoré.
Par contre, je ne vais pas faire de résumé, le synopsis est très complet.
J'ai bien aimé le prologue qui nous dit que le principe de la tragédie est que nous connaissons la fin dès le début. Par contre je n'ai pas aimé la connaitre... Oui je sais c'est contradictoire ce que je raconte. Le fait d'apprendre que c'est le principe d'une tragédie de savoir à l'avance le nom des futurs morts est sympathique mais après tu perds tout le suspense de l'histoire... A quoi bon lire le livre si tu sais qui va mourir... Je conçois qu'il y a toujours un espoir pour que ça change mais il est très léger. Après tu découvres comment ils meurent mais cela ne te tient pas vraiment en haleine.
Je pense que, pour moi, cette version d'Antigone serait mieux passée si elle n'avait pas été adaptée au monde moderne... Pourquoi je dis cela, parce que je suis tombée sur un passage qui m'a laissé coi : « Un petit fêtard imbécile, un petit carnassier dur et sans âme, une petite brute tout juste bonne à aller plus vite que les autres avec ses voitures, à dépenser plus d'argent dans les bars. »... Non mais franchement, est-ce qu'à l'époque des Dieux et Déesses les gens rouler en voiture, fumer, dépenser leur argent dans les jeux... ?! il ne me semble pas. Il y a un mélange entre l'ancienneté des sentiments, des ressentis... et la modernité des paroles, des dialogues... Etrange !
A part ces points négatifs, j'ai bien aimé savoir que les rites funéraires étaient importants à l'époque mythologique. Le courage, le caractère d'Antigone et sa motivation pour aller contre son oncle et persévérer dans ses idées m'ont impressionné.
Mais mon avis reste mitigé quant à cette œuvre... Peut-être changerai-je d'avis si, un jour, je lis la version de Sophocle.