Mon avis
J'aime les récits de voyages car comme je n'ai pas souvent l'occasion de partir, ils me permettent de m'évader dans un autre pays, à la découverte d'une autre culture...
L'Asie m'a toujours fasciné, surtout celle de l'Est... Dans ce roman, nous visitons différents pays de l'Asie du Sud comme l'Iran, le Pakistan, l'Inde, le Népal, la Thaïlande, la Malaisie... J'aurais bien aimé découvrir la Chine, la Corée et le Japon mais je n'y ai pas eu droit... Chacun ses gouts !
1997, l'Homme est assis dans un restaurant népalais, il a la cinquantaine. Il est avec son carnet, il se souvient, se remémore.
Silhouette, c'est lui au début du printemps 1975, après un passage en Suisse pour amasser un petit pécule, la Route vers Istanbul, la frontière entre Europe et Asie l'attend pour un voyage, des souvenirs, des rencontres...
C'est assez étrange de voir que l'Homme est aussi la Silhouette vingt ans plus tôt, puis le Pèlerin après son émancipation... Mais qui est le Troubadour ? un ami ? sauf que dans le synopsis, il nous est dit que c'est aussi un visage du narrateur mais je n'ai pas remarqué cela... J'ai ressenti et j'ai bien compris que c'était un ami proche, puis un compagnon de voyage... ou alors je me suis totalement trompée. En tout cas, cela m'a perturbé pendant bien les deux tiers du livre mais après, je m'y suis faite.
Par contre le Livre qui parle pour remettre l'auteur dans le droit chemin, c'est étrange mais intéressant.
Les différents personnages sont aussi caractérisés par différents adjectifs suivant l'état d'esprit qu'ils ont à ce moment-là de l'aventure : l'Indécis, le Nostalgique, l'Effondré, la Conquise, la Désabusée, l'Energique, l'Intruse...
Oula que de drogues ! Le narrateur a passé son temps a fumé, il a tout essayé : haschisch, opium, cannabis, héroïne, morphine... Il a même dit : « Si le Christ enfanta les religions du vin : « Prenez et buvez car ceci est mon sang », certains courants hindouistes – les Shivaïstes notamment – communient avec leurs dieux en fumant les feuilles (ganja) ou la résine (charras) du cannabis. » Je ne voyais pas cela ainsi mais c'est vrai que ça aide à planer et donc en entrer en communion avec tout ce qui est spirituel...
Mais il y avait quand beaucoup, beaucoup trop de drogue dans ce roman, plus que les descriptions des lieux, des habitants...
J'ai bien aimé les adjectifs pour caractériser les Miroirs de l'Asie tels que versatiles, déconcertants, trompeurs, insolites, vénéneux... Cela qualifie le ressenti de l'auteur au moment précis où il s'est passé quelque chose... C'est sympa.
Pour conclure, c'est étrange de voir comment était ces différents pays il y a une plus d'une trentaine d'années mais c'est aussi intéressant. Ce livre est plus une ballade sur la route des Indes, qui séduira les adeptes de l'évasion à la recherche d'un voyage intérieur plus qu'un voyage physique. C'est un roman atypique qui trouvera son public.