Mon avis
Je pense que les premières lignes du roman résument bien celui-ci :
On n’arrive pas au triathlon longue distance par hasard.
On ne s’aventure pas par hasard sur les routes d’Embrun le 15 août ou sur celles de l’arrière-pays niçois le dernier dimanche de juin.
On y arrive parce qu’on a quelque chose à dire. Aux autres, un peu, mais surtout à soi-même.
On y arrive parce que la vie a été chienne et qu’elle nous doit une revanche, ou au contraire parce qu’elle a été trop douce et qu’on souhaite lui montrer qu’on est là, que l’on n’a pas oublié d’exister.
Pour moi, ce fut les deux.
Ce roman est un message d’amour de l’auteur à sa fille mais aussi de courage adressé à tous.
C’est autant un témoignage d’un sportif, d’un triathlète que d’un père qui nous confie sa vie privée aux moments les plus difficiles.
En tant que non sportive, j’ai du mal à me retrouver dans ce roman mais j’ai essayé de me mettre dans la peau d’une triathlète (oui j’ai énormément d’imagination !) et j’ai ressenti les peines, les difficultés, les douleurs, les doutes, les joies, les questions, les encouragements de l’auteur... Que d’émotions dans ce roman.
Les passages de vie privée sont très émouvants.
Il est facile de s’identifier à ce témoignage car nous avons tous eu des moments de faiblesses et ce roman nous rebooste pour affronter nos blessures, les colmater et atteindre la ligne d’arrivée.
Quelques bémols à mon goût avec une chronologie déroutante, des personnages au nom un peu trop proche pour les différencier. Mais ce n’est pas grand-chose par rapport à la générosité que ce roman contient, et nous avons aussi de l’humour et des jeux de mots qui donnent de la force pour avancer aussi bien dans une cote que dans notre lecture.